L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation internationale regroupant 38 pays Membres, qui œuvre pour la mise en place de politiques meilleures pour une vie meilleure. Notre mission consiste à promouvoir des politiques de nature à améliorer le bien-être économique et social des populations du monde entier. Aux côtés des gouvernants, des responsables publics et des citoyens, nous nous employons à établir des normes internationales fondées sur des éléments probants et à trouver des solutions à un large éventail de défis sociaux, économiques et environnementaux. Qu’il s’agisse d’améliorer les performances économiques, de créer des emplois, de renforcer les systèmes éducatifs ou encore de lutter contre la fraude fiscale internationale, nous proposons un forum et une plateforme de connaissances sans équivalent, qui permettent aux parties intéressées de trouver des données et des analyses, de partager des expériences, de mutualiser des bonnes pratiques, et d’obtenir des conseils sur les politiques publiques et l’établissement de normes internationales.
La Direction de la coopération pour le développement (DCD) encourage une action internationale coordonnée et innovante en vue d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans les pays en développement et d’améliorer le financement des initiatives en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Elle contribue à l’établissement de normes internationales en matière de coopération pour le développement, en étayant les travaux du Comité d'aide au développement (CAD) de l’OCDE, et mesure les progrès accomplis par les donneurs quant au respect de leurs engagements. Mettant à profit les compétences des spécialistes de toutes les composantes de l’OCDE, la DCD soutient l’action des Membres et des partenaires grâce à ses données, ses analyses et ses conseils. Elle assure également le secrétariat du Réseau du CAD sur la gouvernance (GovNet) et de l’Équipe de projet sur la lutte contre la corruption (ACTT), au sein desquels se réunissent divers professionnels de la gouvernance et des spécialistes de la lutte contre la corruption en vue d’étayer les engagements stratégiques de l’OCDE et du CAD.
La lutte contre la corruption et les flux financiers illicites (FFI) constituent un domaine d’action prioritaire pour l’OCDE et le CAD. Les ODD et les programmes d’action en faveur du financement du développement témoignent de l’importance de la lutte contre les FFI pour progresser sur la voie du développement. L’OCDE et le CAD ont contribué de plusieurs manières aux travaux existants sur les FFI, mesurant les actions engagées par l’OCDE pour lutter contre les flux financiers illicites en provenance des pays en développement (2014), retraçant les efforts déployés par les pays Membres de l’OCDE pour renforcer le rapatriement des avoirs volés vers les pays d’origine, et analysant l’économie du commerce illicite en Afrique de l’Ouest (2018). Dans le cadre du Programme de travail et Budget (PTB) actuel et des PTB précédents, le CAD s’est engagé à engager un dialogue sur les politiques à suivre avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la Commission de l’Union africaine (CUA) afin d’accroître la cohérence, la pertinence et l’impact des mesures actuelles de lutte contre les FFI dans les pays de l’OCDE et les pays africains. Dernièrement, ces efforts ont principalement porté sur la mise en place d’échanges thématiques sur les FFI et le commerce des produits de base, ainsi que sur les liens entre réduction des risques, FFI et exclusion financière. L’approche adoptée par le CAD en matière de FFI reconnaît qu’il s’agit d’un problème pluridimensionnel pour les pouvoirs publics, intrinsèquement lié aux travaux de l’OCDE sur la cohérence des politiques au service du développement durable et idéalement traité en reliant différentes perspectives et approches stratégiques selon une démarche cohérente et globale – à la fois au niveau des différents pays, mais aussi à l’échelle mondiale, et au sein des organisations internationales ou intergouvernementales.
Parallèlement à ses travaux sur les FFI dans le contexte du développement, le CAD a une longue expérience de la promotion de l’intégrité et de la réduction des risques de corruption dans le cadre de la coopération pour le développement via la Recommandation du Conseil à l’intention des acteurs de la coopération pour le développement sur la gestion du risque de corruption. Adoptée en 2016, cette Recommandation recense les risques de corruption et les mesures à prendre pour y faire face, en élargissant le champ d’analyse au-delà des aspects relatifs aux contrôles financiers internes pour englober les problèmes de corruption susceptibles de se poser dans l’environnement opérationnel, y compris en ce qui concerne les canaux d’acheminement de l’aide publique au développement (APD), et encourage les membres du CAD à renforcer leur collaboration pour atténuer ces risques. Conjointement avec le Groupe de travail sur la corruption établi par la Direction des affaires financières et des entreprises (DAF), le Secrétariat de la DCD est l’organe responsable de la Recommandation et suit sa mise en œuvre afin de repérer les tendances et les bonnes pratiques, ainsi que toute lacune potentielle dans la gestion des risques de corruption dans le contexte de la coopération pour le développement. En corollaire, le Secrétariat étudie actuellement les moyens d’aider les membres à améliorer le suivi du soutien apporté au titre de l’APD aux initiatives de lutte contre la corruption.
La DCD est à la recherche d’un ou une analyste junior des politiques dynamique, qui rejoindra l’ACTT en vue i) d’apporter un appui à la mise en œuvre de son programme de travail sur les flux financiers illicites et le développement et ii) de contribuer à faire progresser les efforts déployés par l’ACTT pour suivre la mise en œuvre de la Recommandation du Conseil à l’intention des acteurs de la coopération pour le développement sur la gestion du risque de corruption. La personne retenue travaillera sous l’autorité générale de la cheffe de la Division des politiques et des réseaux (DCD/PAN) et sous la supervision directe de la cheffe de l’équipe chargée de la gouvernance et de la lutte contre la corruption.
Description du poste
Responsabilités principales
Recherche, analyse et rédaction
Aider l’équipe à conceptualiser les travaux de recherche analytique et stratégique sur les liens entre les FFI et le développement, en particulier ceux portant sur la gestion des risques liés aux FFI dans le négoce de produits pétroliers et la transition vers la neutralité carbone, sur les FFI, la réduction des risques et l’exclusion financière, et sur des sujets connexes, le cas échéant. Il s’agira notamment de s’acquitter des tâches suivantes :
Prêter son concours pour la révision et la publication de documents et de recommandations d’action s’inscrivant dans le cadre du programme de travail sur la réduction des risques, les FFI et l’exclusion financière ;
Recueillir et analyser des données issues de la Norme commune de déclaration (NCD), et collecter et synthétiser des données sur les programmes passés et présents des donneurs ; et
Apporter son assistance pour la présentation de ces travaux et des travaux relatifs aux orientations aux groupes de travail concernés de l’OCDE.
Aider à recenser les travaux de recherche pertinents menés par des établissements universitaires et des groupes de réflexion qui travaillent sur des questions connexes en matière de FFI et de développement, de manière à contribuer au programme de travail de la DCD/ACTT sur les FFI et la lutte contre la corruption, et apporter des éléments de nature à étayer les discussions et les travaux relatifs aux FFI et au développement confiés à l’OCDE par le Groupe de travail du G20 sur le développement.
En suivant les orientations fournies par les analystes des politiques concernés, apporter son assistance pour l’élaboration d’orientations et de notes de synthèse complémentaires afin de dresser l’inventaire des données factuelles et des conclusions issues du suivi de la mise en œuvre de la Recommandation de 2016 sur la gestion du risque de corruption dans le contexte de la coopération pour le développement, et examiner plus avant les domaines d’action dans lesquels les membres de l’ACTT devraient s’attacher en priorité à améliorer les cadres et les pratiques de gestion des risques de corruption.
Dans le contexte des efforts actuellement déployés pour améliorer le suivi de l’APD allouée à la lutte contre la corruption, contribuer à l’élaboration potentielle d’un marqueur de la politique de lutte contre la corruption, en collaborant avec les analystes des politiques concernés pour aider l’ACTT et les membres du Groupe de travail du CAD sur les statistiques du financement du développement (GT-STAT) dans cette entreprise.
Poursuivre les travaux de recherche et d’analyse sur les FFI, la lutte contre la corruption et le développement, en tant que de besoin, à l’appui du programme de travail en perpétuelle évolution de l’ACTT.
Coordination, liaison et représentation
Prêter son concours pour la planification, l’organisation, la tenue et le suivi des réunions et ateliers techniques consacrés à la lutte contre la corruption et aux flux financiers illicites et destinés aux acteurs internationaux, aux gouvernements partenaires et à la société civile.
Contribuer à l’organisation des réunions et manifestations de l’ACTT, en collaboration avec d’autres membres de l’équipe, notamment en élaborant des documents de référence, des présentations PowerPoint et d’autres supports.
Faciliter la collaboration entre le Secrétariat de l’ACTT et les organes concernés de la DCD et de l’OCDE afin de susciter l’adhésion aux travaux de l’ACTT et d’entretenir des liens productifs et efficaces avec les initiatives pertinentes. Il s’agira en particulier d’assurer la liaison avec les analystes des politiques concernés sur les questions relatives au financement du développement (mobilisation des ressources intérieures, viabilité de la dette, etc.). Il s’agira également d’assurer la coordination avec le Groupe de travail sur la corruption de la DAF et avec la Division des réformes et des partenariats pour l’impact sur le développement de la DCD concernant le portefeuille de travaux de l’équipe consacrés à la lutte contre la corruption et à la gestion des risques.
Faciliter la collaboration entre le Secrétariat de l’ACTT et les partenaires internes et externes (notamment la CUA, la CEA, le Groupe d’action financière [GAFI], l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives [ITIE] et le Fonds monétaire international [FMI]), afin de mettre au point des approches stratégiques communes autour des priorités d’action relatives aux FFI, notamment en ce qui concerne les FFI et le commerce des produits, et les FFI et la réduction des risques.
Apporter tout autre soutien nécessaire en termes de coordination, de liaison et de représentation à l’appui des priorités de l’ACTT en matière d’ouverture et d’engagement.
Communication et relations avec l’extérieur
Apporter son assistance pour accroître la visibilité en ligne de l’ACTT en contribuant à des mises à jour régulières de l’espace O.N.E. Community et du site web de l’ACTT, en produisant des lettres d’information, en élaborant des contenus pour les médias sociaux (LinkedIn, etc.) et/ou en fournissant des produits de communication de qualité, en étroite collaboration avec l’unité de la DCD chargée de la communication.
Aider à nouer et à entretenir des relations avec les instituts de recherche et de stratégie concernés, à la fois dans les pays membres du CAD et dans les pays non membres, et avec les directions concernées et les organes associés au sein de l’OCDE.
Contribuer au maintien d’un réseau dynamique d’acteurs mondiaux, régionaux et locaux qui jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites, notamment des organisations des Nations Unies (CEA, Office des Nations Unies contre la drogue et le crime [ONUDC], Programme des Nations Unies pour le développement [PNUD], Département des affaires économiques et sociales [DESA]), le Groupe de la Banque mondiale, la CUA, le Secrétariat de l’ITIE, des banques multilatérales et régionales de développement, etc.
Aider à identifier les organisations de la société civile et les organisations non gouvernementales qui travaillent sur les questions de financement illicite, de lutte contre la corruption et d’intégrité et à collaborer avec elles (en particulier, Global Initiative, Natural Resources Governance Institute [NRGI], Global Financial Integrity [GFI], U4, Global Integrity, Tax Justice Network, ActionAid, Transparency International).
Qualifications
Profil idéal
Formation
Diplôme universitaire de niveau supérieur (master ou doctorat) en droit, économie du développement, sciences politiques et sociales, statistique, administration publique ou dans une discipline connexe.
Expérience professionnelle
Au moins trois ans d’expérience professionnelle en lien avec la présente offre d’emploi dans le domaine du développement et notamment de la lutte contre la corruption, de l’intégrité, des flux financiers illicites, de la criminalité transnationale organisée et de la gouvernance, acquise dans un contexte bilatéral et multilatéral ou au niveau d’un pays ; et de la coordination interinstitutionnelle et de l’élaboration de politiques publiques en vue d’assurer la cohérence des politiques au service du développement.
Solides compétences en matière d’analyse/de stratégie et expérience du travail dans des pays en développement et/ou au sein d’une organisation multilatérale ou d’un pays de l’OCDE.
Bonne compréhension des défis liés à la coopération pour le développement.
Connaissance et expérience approfondies du travail au sein d’une organisation multilatérale, au niveau des services centraux ou au niveau local.
Outils
Un niveau élevé de maîtrise de la suite Microsoft Office, et notamment de solides compétences d’Excel. La connaissance de R-Shiny ou de Python serait également souhaitable.
L’expérience de l’utilisation des plateformes des médias sociaux pour partager les connaissances ou communiquer des recherches, et une bonne connaissance des outils de conception et des outils web (par exemple, InDesign) serait un avantage.
Affinité pour les outils fondés sur l’IA afin de simplifier et d’optimiser la gestion de projet et la communication.
Compétences clés
Les membres du personnel de l’OCDE sont censés faire preuve d’un comportement conforme aux six compétences clés qui seront évaluées dans le cadre de la procédure de recrutement organisée au titre de la présente offre d’emploi : Vision et stratégie (niveau 1) ; Renforcement des capacités des personnes (niveau 1) ; Éthique et intégrité (niveau 1) ; Collaboration et horizontalité (niveau 2) ; Obtention de résultats (niveau 1) ; Innovation et acceptation du changement (niveau 2).
Pour en savoir plus sur les définitions des niveaux de maîtrise 1 à 3 associés à chaque compétence, veuillez vous référer au Cadre de compétences clés de l’OCDE.
Langues
Parfaite maîtrise d’une des deux langues officielles de l’OCDE (le français et l’anglais) et connaissance de l’autre langue, que la personne retenue s’engage à porter à un bon niveau.
Informations complémentaires
Date de clôture
Les fonctions décrites ci-dessus seront pourvues dès que possible, et les candidatures devront nous parvenir au plus tard le 16 novembre 2025 à 23 h 59 (heure de Paris).
Date d’engagement souhaitée : avril 2026.
Durée du contrat
Engagement d’une durée déterminée de 12 mois, avec possibilité de renouvellement jusqu’à un maximum de 36 mois.
Ce qu’offre l’OCDE
Salaire mensuel commençant à 5 902 EUR, plus allocations/indemnités en fonction de la situation personnelle, la rémunération globale étant exonérée d’impôt sur le revenu en France.
Cliquez ici pour consulter les Statut, Règlement et Instructions applicables aux agents de l’Organisation. Veuillez noter que depuis le 1er juillet 2025, toute personne nommée agent·e est engagée conformément aux nouvelles modalités contractuelles de l’OCDE.
Cliquez ici pour en savoir plus sur ce que propose l’OCDE et sur son environnement de travail exceptionnel.
Cliquez ici pour feuilleter en ligne notre Guide de gestion du personnel afin d’en savoir plus sur tous les aspects touchant aux ressources humaines de l’Organisation, à notre environnement de travail et aux nombreuses autres mesures destinées à faciliter le quotidien des agents.
Veuillez noter que la personne retenue pourra être engagée à un grade inférieur, en fonction de ses qualifications et de son expérience professionnelle.
La présente offre d’emploi pourrait servir à la constitution d’un vivier de candidat·es jugé·es aptes à exercer des fonctions comparables dans le cadre d’un engagement de durée indéterminée ou déterminée.
Processus de sélection
Pour les personnes retenues à l’issue de la présélection, la procédure de recrutement comportera un entretien sous forme d’enregistrement vidéo, une évaluation des compétences professionnelles et un entretien avec un jury.
Dans le cadre de sa politique d’égalité des chances, l’OCDE encourage la candidature de toutes les personnes qualifiées ressortissantes d’un de ses pays Membres, indépendamment de leur origine ethnique ou raciale, de leurs opinions ou croyances, de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur état de santé ou de leur handicap éventuel.
L’OCDE promeut en son sein une utilisation optimale de ses ressources, dans le but d’améliorer son efficience et son efficacité, et les membres de son personnel sont encouragés à contribuer activement à la réalisation de cet objectif.